Au milieu coulait une fissure

Au milieu coulait une fissure

6 mars 2012

Il n’est point de temps pour s’abriter de l’usure

Il ne naît point de jour qui ne connaisse repli

Efflanquée de deux tours elle compte flétrissure

Un souffle pris de court d’un poumon mi-rempli

°

Hasardeux le chemin qui mène en vérité

Mais cœur pur en destin se défait de la houle

Noircir un parchemin d’un mot non mérité

N’a triomphe sur l’instinct ni honneurs de la foule

°

De déni il n’est choix que larme tracée d’un œil

Tête courbée de par loi d’en tension elle s’essouffle

Mais pénitente qu’elle soit rétrécie passe le seuil

D’un chemin fait de croix que sein porte sans souffle

°

D’un jour faste né d’hier retentira clairon

De nuits faites de prières jaillira forte la vie

En ténèbres sévères s’évanouira larron

Ravivé cœur de mère retrouvera l’envie

°

De bribes de contretemps naît brasier infini

Ciel de gris embrasant de promesses de sutures

Rencontre le néant d’une colère démunie

C’était il y a longtemps un conte de blessures

La mort du petit frère

La mort du petit frère

27 décembre 2011

Un défunt absent qui habita mes pensées

Me fit témoigner d’une bien étrange veillée

La justice aveugle qui dans le noir erre

Se battant le cœur pour la perte de son frère

Fascinée j’observai ce cortège étrange

Cherchant frénétiquement ce mort qui dérange

Hélas ce bon sens demeura évanescent

Et elle comme moi pleurions tant cet absent

D’un délai à l’autre elle prolongea l’agonie

Recherchant en vain le corps fraternel sans vie

Et moi, prise dans cet infernal tourbillon

Assistai impuissante à ce double abandon

Des larmes versées durant cette nuit funeste

Il ne resta que les traces d’un droit indigeste

Le jour blanc succéda à une nuit de pâleur

On étouffe aussi les plus grandes douleurs

La justice éplorée sans son frère ni sa canne

Explore à tâtons un monde où elle se damne

Car ses vieux doigts et son cerveau peu intuitifs

Ne lui laissent de clarté que des instants furtifs

Le glas sonnant accomplira donc son règne

Entraînant mon cœur qui d’autrefois ne saigne

Comme un tapis de neige qui habille l’hiver

Le froid silence étreint mon cœur en dévers

Le silence qui épouse mon cœur tel un carcan

N’entend plus ni les voix ni le souffle d’antan

Il est des jours sombres où ni le bruit ni la joie

Ne peuvent pénétrer un monde sans foi ni loi

 

Sortie du recueil de poésie française / Publishing of my french poetry book

Bonjour à tous,

Voici le lien pour mon recueil de poésie. C’est le seul endroit où on peut se procurer le recueil car il n’est pas encore sur Amazon. Merci de votre suivi qui a rendu possible la publication de ce recueil. Dans environ 8 à 10 mois mon recueil de poésie écrite en anglais sera publié.

http://www.edilivre.com/il-etait-en-moi-une-rumeur-geetha-balvannanathan.html

Above is the link for my french poetry book. The link leads to the only website where the book may be ordered as it is not yet present on Amazon. Thank you for following the blog and making the poetry book project possible. Within around 8-10 months from now, a poetry book containing the English poems will be published.

 

Ressac

Ressac

12 juin 2011

J’ai le coeur en marée basse

D’un souvenir qui s’efface

Morte elle la met moire d’hier

Morte est la mémoire de mère

D’un souvenir qui s’efface

Je trie volonté de faire face

Morte est la mémoire de mère

J’ai sel de la mer en devers

Je trie volonté de faire face

D’une joie enfouie qui trépasse

J’ai sel de la mer en devers

J’ai coeur de la mère de travers

D’une joie enfouie qui trépasse

Un coeur recouvre bonheur fugace

J’ai coeur de la mère de travers

De front en flanc j’essuie revers

Un coeur recouvre bonheur fugace

Un battement en moi me surpasse

De front en flanc j’essuie revers

Il coule en moi larmes rivières

Un battement en moi me surpasse

Coeur de lion survit à nuit lasse

Il coule en moi larmes rivières

L’eau crée en forêt clairière

Coeur de lion survit à nuit lasse

Douleur et joie ont en coeur place

L’eau crée en forêt clairière

Morte est la solitude amère

Douleur et joie ont en coeur place

Mortelle la solitude de mère

Morte est la solitude amère

J’ai le coeur en marée basse

دعاء الأيام، كفاح ألأوهام

دعاء الأيام، كفاح ألأوهام

 2011-05-15

ليتني صرخة

كي أغازل شفتيك

و أنا أرتفع منها

منطلقة حرَة ناسية السُكوت

ليتني صخرة

كي أتكركب بين يديك

و أنا أعارض طرقك ضدَ الهناء

صامدة مقيَدة ملتزمة بالسُكون

ليتني فرخ

كي أتخبَأ بين جناحيك

و أنا أطلُ منها

راضية هادئة، لك إلى أن أموت

ليتني فخر

أساند النَبض بين ضلعيك

وأنا أساعدك على تخزين الهواء

مالكة وافية منتزعة للشجون

أنا اليوم من ضلعك

تجدَدت ساحرة حوَاء

و من ضلعي ما أمكن نزعك

لا الحقد الماضي و لا الفناء

 ◊

أنا صرخة الصخرة الصَامدة

فإنس يا سيزيف أن أستدار

أنا فخر الفرخ للأم الوالدة

سال دمع أيامي سيل الأنهار

أنا كل أم نادت في الظلام

تحطمت بصرختي الأحجار

أنا ما نجى من موت الأحلام

إمتلأت بدم عروقي الآبار

 ◊

أنظر إلى الربيع القادم

فهو يحمل زرع زهري

إرتد ثوب الخريف النادم

فقد فات الأوان عن قهري

Pain d’épice pain de miel, fin des vices règne de fiel

5 mars 2011

Pain d’épice pain de miel, fin des vices règne de fiel

 ◊

Mon spleen est toujours là, pleurs d’une moi d’autre foi

Mayday le bateau coule, Neptune roi se met dais

Médée sera mère poule, que le ciel puisse m’aider

L’injustice rend cœur las, peleurs y sont piètres rois

◊ 

Mayday le bateau coule, Neptune roi se met dais

L’eau rage soutient trépas, le bateau tangue pare foi

L’injustice rend cœur las, peleurs y sont piètres rois

M’aider ma plainte ma houle, démarches en escalier

 ◊

L’eau rage soutient trépas, le bateau tangue pare foi

Une vie faite d’entrelacs, la nature roule mes dés

M’aider ma plainte ma houle, démarche en escalier

Mes dais là ils me saoulent, je n’ai que ventre émoi

◊ 

Une vie faite d’entrelacs, la nature roule mes dés

Poinçon broche de féra, mort de harpon de loi

Mes dais là ils me saoulent, je n’ai que ventre émoi

Que faire de pierre qui roule, Sisyphe pour s’écraser

◊ 

Poinçon broche de féra, mort de harpon de loi

Chair noble dégustera, crocs temps peut édenter

Que faire de pierre qui roule, Sisyphe pour s’écraser

Attente temps qui s’écoule, l’amour en cœur seule voie

◊ 

Chair noble dégustera, crocs temps peut édenter

L’avenir nous le dira, le cœur au fer rougeoie

Attente temps qui s’écoule, l’amour en cœur seule voie

D’absurde je ne fais moule, l’enfance ma vérité

◊ 

L’avenir nous le dira, le cœur au fer rougeoie

La vie recoud abats, de cri témérité

D’absurde je ne fais moule, l’enfance ma vérité

Mon spleen est toujours là, pleurs d’une moi d’autre foi

 ◊

Lobotomie

Quand on n’aime plus le souvenir

Qui ne fait qu’activer l’instant d’ire

Comment pourrait-on l’ensevelir

Pour un futur paisible en devenir ?

18 décembre 2010

Θ

Je ne suis plus là, je suis envolée

Ma mémoire n’existe plus, vidée

Je suis tombeau creux, suis évidée

Mon souvenir est fleur lasse étiolée

Θ

Ma mémoire n’existe plus, vidée

La peine d’antan est carcan laissé

Mon souvenir est fleur lasse étiolée

Le présent est rose tel une dragée

Θ

La peine d’antan est carcan laissé

Glissant de mes épaules si hâlées

Le présent est rose tel une dragée

Mes dents s’étirent, sourire nacré

Θ

Glissant de mes épaules si hâlées

Plus rien ne subsiste, peine éreintée

Mes dents s’étirent, sourire nacré

Mon œil aspire à une vide postérité

Θ

Plus rien ne subsiste, peine éreintée

Le souvenir est doux murmure caché

Mon œil aspire à une vide postérité

Le son de ma voix platement initiée

Θ

Le souvenir est doux murmure caché

Mon cerveau vide n’a rien enregistré

Le son de ma voix platement initiée

Mes images d’émotion sont épurées

Θ

Mon cerveau vide n’a rien enregistré

Aucun souvenir ne l’a jamais troublé

Mes images d’émotion sont épurées

Lobotomie, fleur de l’instant, sérénité

Θ

 

Θ

Ego habito in aeternum glacialis; Tempus transit tarde

La fracture du temps qui inlassablement va s’écouler

S’écouler en flot mince d’un trou d’aiguille échappé

Echappé comme un point en catarsis s’inventant flot

Flot d’émotions arrêtées par mon pauvre cœur si bot

15 novembre 2010

♦ 

Le soleil brille, sa brillance de lance veut m’aveugler

M’aveugler des rayons par trop lumineux à supporter

Supporter de passage de nuit, de lever, lui et sa clarté

Clarté du jour, de jour en jour, m’éclairant lasse brisée

 ♦

Le trampoline poussiéreux, près de lui tous les vélos

Les vélos ramassés, bien rangés, en tristes petits lots

Lots des jours qui s’écoulent au fil de mon œil d’eau

Eau de pluie qui pleut en cœur si voûté de pli de dos

♦ 

Je ne supporte ni cette clarté ni sa servante obscurité

Obscurité qui de jour en jour se multiplie en témérité

Témérité de pouvoir suivre et survivre à nuit tombée

Tombée en cœur qui en noir spleen veut s’éterniser

♦ 

Le vent souffle dehors et mon souffle las lui fait écho

Echo de mon thorax persifflant tel un bruit de roseau

Roseau las se pliant et se dépliant à l’infini et en solo

Solo en geste délibéré figé en cris se réinvente en Nô

♦ 

Mon cœur s’essouffle, j’ai souffle en cœur si écoeuré

Ecoeuré d’avoir encore en solitude à tenter de panser

Panser de nuit en jour inlassablement et sans y penser

Penser de jour en nuit à l’absence d’eux, moi, étripée

 ♦

Ego habito in aeternum glacialis; Tempus transit tarde

Ambulo et ego vivo tristis tacitus quasi nihil mihi accidere

Cor meum vacuum totum sanguinem fluit sanguine silentio

Vivendum atque moriendum fluens in aeternum glacialis tacito

♦ 

(Je vis dans une éternité glacée. Le temps  s’écoule lentement

Je marche et vis triste silencieuse comme si rien ne me touchait

Mon coeur se vide de tout son sang qui s’écoule silencieux

Vivre et mourir s’écoulent dans une éternité glaciale et silencieuse)

Lecture de mon poème sur youtube 

http://www.youtube.com/watch?v=4QibN8TmcoE

♦ 

Une vidéo de danse qui traduit bien la mesure de la frustration ressentie 

http://www.youtube.com/watch?v=4QQvBWinGKQ&feature=share