Bomboula est morte, vive l’A Per te hais ide
12 août 2010 (en soirée après avoir reçu la décision du juge rédigée le même jour)
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Ah la belle justice française, elle est à l’image de son Président nain
Elle a pris toutes les foutaises, mélangé, stupide, aveugle, ivraie et grain
Ma douleur réverbère à l’infini, de mon témoignage, du leur, on ne retient rien
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Avocat associé, guidé d’avocate avide, présidés de juge mâle, veules et mesquins
Se gaussant de droits paternels frustrés valant plus que leur bien-être, leur entrain
Triste individu que celui se vengeant d’une épouse ne pardonnant plus, noie ses gamins
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Je regarde sans bien comprendre le message de haine qui remplit ce parchemin
Mon avocate me demande si faire appel, bien sûr se hâter, dès le lendemain
Pour accélérer, envoyer vite cette supplique, je voudrais leur prêter plus de mains
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La justice aveugle et sourde, se fait du misogyne, aujourd’hui, la catin
Dans sa soumission secrète, âme noire, regard terne, elle annonce son dessin
Cette triste annonce il me faut désormais la faire à mes pauvres chérubins
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Exsangue je sonne à leurs oreilles si avides naguère ce glas, le leur et le mien
Ils pleurent, prient, supplient, essaient, je les entends qui le raisonnent en vain
Inflexible, sourd à leur appel, se gaussant, il scelle d’un sceau de pouvoir leur destin
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Mon crime à moi c’est d’être Indienne, Arabe, peuples foulés du pied, en chemin
Ajoutez à cela Musulmane, quelle infâme, ma c(o)ul(eur)ture ne leur sied pas au teint
Sans oublier, crime ultime, que mon travail nous a porté, de leur monde étriqué, si loin
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Faveurs de cour, garanties, pourries, je les ai regardés jouer aux modernes Parrains
Peu las de leur présence, rouge gorges pompeux chantant leurs propres refrains
Ils cèdent à la discrimination positive, le père, le nouveau noir français qu’on étreint