Clair-obscur

Clair-obscur

 

Le deuil fut bien là et pourtant cette forme rotonde

Sut capturer en moi la mémoire d’une onde

Et pendant un instant mon âme moribonde

S’arrêta d’errer, s’arrêta une seconde

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Je m’arrêtai de penser à mon triste sort

De penser à la peine, de penser à la mort

Et m’attardai à penser à l’amour encore

Espoir dans mon cœur, espoir qui point ne s’endort

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L’obscur de ses yeux créait avant ma lumière

Je m’en souviens encore comme si c’était hier

Comme quand après l’orage, le ciel devient si clair

Mon deuil à moi cèdera, encore à la prière

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J’eus deviné de ses yeux le message sublime

Même s’il ne me fut, qu’un rempart avant l’abîme

Et quoi que fussent alors les promesses que nous fîmes

Ce ne fut qu’un soubresaut, un sursaut ultime

  ♦

O peine indicible tu m’enveloppes de ta nuit

Et rien ne me sauve plus, ni l’amour ni lui

Ce n’est même plus la peine, ce n’est même plus l’ennui

C’est déjà un peu mon âme qui quitte cette vie

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