Je cours et ne me rejoins pas
Mon pas n’a de cœur il est las
Mon cœur s’essouffle en âme
Mon âme se meurt en brame
3 novembre 2010
αΩαΩ
Je demandai au coq de ne me lever le matin
Tint docile son bec, il n’écouta mon chagrin
Grain il picora encore et encore en ma main
Main qui s’affala vide à mes côtes, le destin
αΩαΩ
Je demandai à la mer de ne se faire de marée
Marée qui n’égare plus mes côtes soulignées
Lignées qui se perdirent en beaux houx taillés
Tailler là entre l’arbre et son écorce, écorcher
αΩαΩ
Je demandai aux arbres de ne plus se répandre
Pendre haut et court leur senteur de cendres
Cendres d’autrefois qui ne pourraient rendre
Rendre l’âme, rendre tout, ne plus s’éprendre
αΩαΩ
Je demandai aux fleurs de ne plus s’épancher
Pencher la tête et le dos encore tant courber
Courber l’échine des os de ce dos tant craquer
Craquer encore de noire nuit noire, oui pleurer
αΩαΩ
Je demandai au vent de n’en plus piper souffle
Souffle au cœur las fourbu vivant en pantoufle
Pantoufle de vair ou cuir de vachette, de buffle
Buffle fait femme androgyne, qui se camoufle
αΩαΩ
Je demandai au ciel de ne jamais plus suinter
Suinter de tout corps toute substance huilée
Huiler la poêle chaude avant de la frire l’ailée
Aile ou cuisse question délicate, tourmenter
αΩαΩ
Je demandai au feu de faire qu’il s’embrase
S’embrase le bûcher de sa vanité qui écrase
Ecrase les restes d’une vie morte en phrases
Phrases pour médire ou redire, paraphrases
αΩαΩ
Lecture de mon poème sur youtube
http://www.youtube.com/watch?v=IA6ratf9M_A
αΩαΩ