Il viendra le jour
30 août 2015
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Un lointain appel
De noirs échos d’outre-tombe
Me rapporte ton sang
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Servi en boudin
De nos futurs trépassés
Oh qu’il me fut blet
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Ce plat indigeste
Me revient las en mémoire
De tréfonds occis
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Je l’avais honni
Goûté en apesanteur
A la dérobée
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Lourd et écœurant
Aigre-amer d’un passé mort
Nouveau haut le cœur
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Vomir tes abats
Libérer mon estomac
Digérer de l’autre
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J’arracherais ma peau
Si ton odeur y flottait
Nouvel étendard
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Je clamerai haut
L’étiolement de mes soupirs
En vain persifflés
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Vivre et puis mourir
D’une nature à me férir
Faite en moi relent
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Une vie éteinte
J’en ai recueilli la cendre
Un nouveau linceul
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Mourir et puis vivre
Fallait-il employer si
Pour tout dépecer ?
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Il viendra le jour
Où un beau vide lumineux
Me curera ventre
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