” Le coeur a ses raisons que la raison ne connaît point” Blaise Pascal
Ma raison à moi est si forte qu’elle étouffe ce coeur hurlant à la mort
1er septembre 2010
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Il est de ces temps de solitude si basse et si abjecte
Ou ni le mot, ni la phrase, ni le vers point ne suffisent
A consoler mon cœur tourmenté de mère inquiète
Las, fatigués, cœur et tête en moi se contredisent
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De cette douleur dont je ne sens rien mais tout
Je me fais la seule coupable et veule criminelle
Pensant à combien c’était mes valeurs surtout
Que je protégeais et pas eux, ma peine éternelle
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Et tandis que cœur et esprit en moi s’entrechoquent
Je me bats, livide, pour pouvoir résister et dépasser
Cette haine qui monte en moi me brûle et me suffoque
Cette marée haute qui érode tant ma pauvre lucidité
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Dans ma chair sans être en ma chair je la ressens
Cette pression vive, cette force brutale imposée
Et moi si loin, seule, impuissante dans mon tourment
Me mets à tous mes dieux et tous mes saints renier
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Matin las succède à nuit terne sans une couleur
J’écris encore maudite de verbe, de phrase aride
Je parle, prépare la délivrance et panse mon cœur
Qui boit mes paroles, desseins dans son espoir avide
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Je n’ai toujours connu d’expression que le triste mot
Qui me soulage me permet enfin un peu de respirer
Pour pouvoir souffrir en moins ce qu’il y a en trop
Comme un baluchon qu’en vomissant, on met de côté
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Courbant l’échine sous le poids de nos douleurs
Je note vite, me libère de ce poison, encre de scribe
Nuit de réflexion, me fortifiant, freine rancœurs, peurs
J’écris encore ce déluge d’émotions que je me prohibe
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