7 février 2011
Tu étais demain
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Peint en ma rétine telle une fiévreuse aquarelle
Ambre, santal et musc te définissent mon encens
De mon cœur à ton cœur à l’envers du bon sens
Soubresauts d’innocence jeu perdu de marelle
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Je cherche éperdue mon esprit dans le brouillard
Tandis qu’Eros à ton cœur fait de mon cœur rime
Stigmate rend de doute mon âme noire pusillanime
Bourricot à bout d’ailes, mon cœur est un vieillard
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Pardon pour mes péchés saigne-moi en ventouse
L’ange déchu se carapate en manque de pseudo
Je te suivrais ange d’enfer en fourche, en moto
Vipère soulevant mille tollés âme sœur et jalouse
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Je change pour toi toutes lois de probabilité
En des mers infinies, je m’extrapole de crique
Tolérance, fanatisme, mariage antinomique
Forment famille remodelée par ton agilité
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Je suis femme je suis homme je suis enfant même
Hercule pâlira tant de ma ténacité
Avec mes tripes vives pour seule sagacité
Je teinterai de nacré de rose ta joue blême
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J’archiverai en toi le souvenir de nous deux
Ebéniste je te ferai tiroirs d’un autre âge
Des miroirs fantômes s’orneront de notre image
J’inventerai un passé inexistant heureux
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Je laisserai tes rais m’envelopper de lumière
Je renonce pour toi à mes dons d’ubiquité
Je renonce jusqu’aux instants de lasse fatuité
Pour toi je me souviendrai des mots de prière
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Que ta vraie vie soit de cœur pur ou de sagouin
Je retracerai les pas de notre dérencontre
Ton épaule invisible je me blottirai contre
De ton cœur à mon cœur nul ne sera chafouin
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