Atome héliotrope

22 janvier 2011

Souffle vital pulsant en artéfact, croix de paroissien

Mercière cousant atome de vie en ourlet de syncope

Faille de rai en nuit noire me fige telle frêle antilope

Une lampe éclaire la nuit me dissout stases le chagrin

Mon cœur de cette lampe se renouvelle fier Aladin

Frottant tes parois lisses je suis de ta vue héliotrope

Renonçant pour un temps à mon élan misanthrope

En équilibre instable de sot me réinvente en baladin

Et de sourde nuit de clameur naît la lueur qui éclaire

Sédiments posés en cœur quand tu me fais estuaire

Voltige en fournaise de maléfice d’un rien d’éternité

Ame damnée aveugle de blessures piles de cataracte

Couteau en chair ou non pouvait-on pire aporie rêver ?

Baladin salue et quitte la piste, c’était le dernier acte

Expire

21 janvier 2011 (réponse)

O cieux peu cléments pour un lointain avenir

 Tristes sont les rois mages

Leurs présents pendant comme des veines éclatées

De tant de déserts de sables crient qu’on puisse ouïr

Le cri de dingos

Le bastion dernier que yeux mourants repèrent

Une joie éphémère

Dans pierres en carrière

Un moment de psaumes de joie infinie

Un relent de vie

Marée emporte loin le plus puissant navire

Les vagues déferlantes meurent grondent

S’écrasent vent en poupe sur sombres rivages

L’enclume en ancre pour dormir de jour en nuit gémissant

Le rêve revient en rousse lune bruinant sur soir de brune

O arbre bordant le tourment nocturne

Arbre de sagesse, confins de nos mémoires vendues

A nos heures révolues

La joie d’hier s’en va, germe de spleen la culbutant

Mémoire éphémère, enfouie dans mon cœur

Songe d’une nuit passée à éviscérer abats

Tort raie son hier

 Ame baluchon, cœur en bandoulière

Pieds vaquant en sinistre route esprit las

Un pas devant l’autre à l’endroit du trépas