Mort a Venise tant je me morfonds
Fille de Trieste c’est mieux au fond
J’avancerais à la mer en état second
Les vagues m’encercleraient en rond
27 octobre 2010
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Avant lui je pris parole, son silence d’or
Pourquoi toujours de la mort tant parler ?
Ne pouvez-vous soigner mon petit corps ?
Mortefeuille je veux vivre encore l’ailée !
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Mais je le savais, il me répond a l’aurore
Que mon sang pour lui tant je tousserais
Que mes journées dans un souffle alors
De temps manquant si vite je respirerais
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Il est des êtres pour qui le sort règle sort
Des êtres qui de tant de vies en vivraient
Et d’autres qui avant de naître sont morts
La vie la vraie la leur, ils l’ont vite oubliée
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Et moi et moi tant rosse de hargne encore
J’en ai tant crié que de rage là j’en pleurais
Mais il ne céda d’un pouce, cruauté record
Et c’était bien en vain là que je le suppliais
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Cruel hautain mais jamais ne perd le Nord
Pour que son règne soit toujours si sanctifié
Je crachais à la mer, à moi sur lui et le port
Et lui de pardon tant d’oubli guidé s’oignait
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Il me mena magnanime au couloir dehors
Le condamné il fallait bien l’accompagner
Et je la vis mes genoux en tremblent si fort
Elle était grande, noire en moi elle vibrait
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Elle a ouvert les bras a chuchoté bébé dors
Et moi, lapin en sursis, à elle condamnée
Je l’ai regardée l’ai bien reconnue la mort
A ses noirs bras me suis enfin abandonnée
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Mais vie voyant je fus prise d’un remords
Et le cœur en moi en instant las sursautait
Mais elle m’y poussait, lasse je me rendors
De ma propre extinction je ne fis la veillée
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Et Dieu constatant que je la pris dès lors
Se mit en quête d’une nouvelle vie trouver
Sans se presser se resservit de Roquefort
Le bleu de mes veines il aimait tant tartiner
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Pour ma tombe je persiffle, que passiflores
Blasphème anathème sur mon allée j’écrirai
Et lui, joueur, d’y répondre bien plus retors
Ne sois pas blême! Chrysanthème! et il riait
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Lecture de mon poème sur youtube
http://www.youtube.com/watch?v=iDSSAlU0TZw
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