Lobotomie

Quand on n’aime plus le souvenir

Qui ne fait qu’activer l’instant d’ire

Comment pourrait-on l’ensevelir

Pour un futur paisible en devenir ?

18 décembre 2010

Θ

Je ne suis plus là, je suis envolée

Ma mémoire n’existe plus, vidée

Je suis tombeau creux, suis évidée

Mon souvenir est fleur lasse étiolée

Θ

Ma mémoire n’existe plus, vidée

La peine d’antan est carcan laissé

Mon souvenir est fleur lasse étiolée

Le présent est rose tel une dragée

Θ

La peine d’antan est carcan laissé

Glissant de mes épaules si hâlées

Le présent est rose tel une dragée

Mes dents s’étirent, sourire nacré

Θ

Glissant de mes épaules si hâlées

Plus rien ne subsiste, peine éreintée

Mes dents s’étirent, sourire nacré

Mon œil aspire à une vide postérité

Θ

Plus rien ne subsiste, peine éreintée

Le souvenir est doux murmure caché

Mon œil aspire à une vide postérité

Le son de ma voix platement initiée

Θ

Le souvenir est doux murmure caché

Mon cerveau vide n’a rien enregistré

Le son de ma voix platement initiée

Mes images d’émotion sont épurées

Θ

Mon cerveau vide n’a rien enregistré

Aucun souvenir ne l’a jamais troublé

Mes images d’émotion sont épurées

Lobotomie, fleur de l’instant, sérénité

Θ

 

Θ

Atoll oublié

Poème écrit utilisant la série de mots imposées dans le cadre d’un jeu créé par le groupe “l’esprit de la lettre” et s’appuyant bien entendu sur mes émotions personnelles

Mots à utiliser:

las – exposition – appel – boum – Saint Nicolas – avant – potomane – calomnie – souffleur – vers – elle – strigilaire – atoll – symbole – émotion – murmure – générosité – lecture – dyslexie – habanera – innocence – rêve – lâcher – chambouler -NERD (merci Wiki) – massacre – fugitif – lumière – appel – pomme – aérodynamique -hippocampe – marcher – animalité – célibataire – coloquinte – irréversible – énergumène – harpe – absence – cajoler – arnaque – anniversaire- tourmaline – café – gambette – majorité – Corto Maltese – macabre -Bretagne – mer – émanation – patte pelue – progéniture – clocharde

 12 décembre 2010

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La majorité de mon temps passait ainsi, le temps d’un temps fugitif

Je pensais à ma pauvre progéniture, cette belle innocence incarnée

Mon esprit las parcourait tourmenté mes souvenirs soucieux, pensif

Je pensais à l’appel dont j’espérais l’écrit empreint enfin de générosité

  ΦΦΦ

Mon souvenir à lui seul constituait pour moi le plus brillant et bel atoll

Joyau miroitant durant leur si douloureuse absence en mes pensées

La première instance à mon anniversaire me coupa net toute parole

Sa lecture me réveilla soudain en tripes une seule émotion, l’animalité

 ΦΦΦ

 Cette date qui, avant, fut le symbole pour moi d’une belle naissance

Fut désormais la marque irréversible, triste stigmate de ma mortalité

Ma vie en ce jour fut un sombre, macabre bal d’humaine déchéance

Tandis qu’à la justice espérée se substituait le massacre de l’équité

 ΦΦΦ

Ma soif d’eux me transforma par cette arnaque en vilaine pocharde

Potomane, j’eus tout bu de la mer même la moindre goutte nacrée

Ce jugement qui venait toute ma vie chambouler, me vit clocharde

Je parcourais tes plages noires, ô Bretagne, de mes glauques marées

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En rêve je revis ma vie tour à tour baignée de clarté vive et de suie

Ces routes vers lesquelles mes lasses jambes me forçaient à marcher

Elles furent pavées d’anges dont le murmure ne pouvait taire calomnie

Et de ces noirs démons jouant mutins à la géante harpe désaccordée

 ΦΦΦ

 Je voudrais croire à la possibilité pour cette nouvelle Saint Nicolas

De retrouver ne serait ce qu’une émanation de cette vieille sérénité

Qui m’habitait quiète malgré le trouble du quotidien et de ses tracas

Mais l’idée de cette patte pelue me coupe toute envie de fraternité

 ΦΦΦ

 L’exposition de mes sens et de mes souvenirs en un si sordide étalage

Firent de moi bien triste NERD, moi autrefois la célibataire convoitée

Je devins coloquinte et le jour des morts on me décora mon plumage

Pour faire de moi la bougie de fortune, une fois mon centre bien évidé

 ΦΦΦ

 Moi qui n’ai rêvé que de paix et de la plus belle et blanche lumière

Je me retrouvais actrice en noire farce, par cet énergumène, créée

Et lui souffleur me dictait les vers de la reine comme du strigilaire

Je jouais tantôt elle tantôt lui, l’esprit plongé en déchirante dualité

 ΦΦΦ

 Je me retrouvais avec un hippocampe désorienté à bord d’apoplexie

Sautillant je passais du classique à la salsa ou la habanera endiablée

Mes souvenirs troubles, ma langue fourche je m’incarnais dyslexie

Marin déchu et mutilé, sur une unique gambette vacillante je tenais

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 Tour à tour en nacre ou charbon mon visage fut pour ces rôles peint

Je voltigeais oiseau ivre dans une aérodynamique par trop insensée

Je fus suprême Saba à pomme d’or ou vil esclave au strigile astreint

L’esprit tourbillonnant, le cœur rougeoyant je le sentis enfin lâcher

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 Boum fit mon cœur tel Corto Maltese durant son voyage en Sibérie

Traîtrise après amour eut tôt fait de tous ces sentiments oblitérer

Tourmaline incandescente je calmais autrefois de statiques énergies

Aujourd’hui pour un semblant de paix je ne peux mon cœur cajoler

 ΦΦΦ

 Moi autrefois noble bête, fougueuse jument à côté de mon cheval

En âne, pauvre bête de somme je suis par ses méfaits transformée

Mon souffle d’antan finit désormais éteint comme dans un vil râle

Tandis que veillant et relisant l’écrit d’appel, je deviens outre à café

 ΦΦΦ

 

 ΦΦΦ

Répulsion

Répulsion

18 décembre 2010

Ψ

Face à face nous nous observons

Le souffle court de lutte brisée

Animalerie en humanité conservons

Jungle enfouie sous plates civilités

Ré pull si on

Ψ

Le corps à corps se poursuit

Esprit sur corps s’est interposé

Mon esprit sans corps enfoui

Dans la faille de ma continuité

Rets puent le sillon

Ψ 

Hareng observe sirène d’autrefois

La mue en morue était longue

Bannis les taffetas et les soies

La mer berce ma taille oblongue

Raie put le scions

 ψ

La branche céda donc aux secousses

Et rien ne vint plus jamais les secourir

Perdus à jamais dans la cambrousse

Ils n’eurent plus qu’à lutter ou  périr

Rai pu l’scie ont

ψ

Give me back my old sad heart

A poem that is an extract of the maiden’s speech from the story Stars the shepherd and the maiden written in fall 2010 with a friend, Lars Epperson, writing the part of the shepherd and me writing the part of the maiden. It was a truly interesting experience and I have now isolated the last bit on youtube into a separate poem

18 December 2010

 ♥♥♥♥♥♥♥

Choked on muffled sounds

Of a chest ripping apart

Axis shifting, desolate grounds

“Give me back my old heart”

♥♥♥♥♥♥♥ 

Surgical bite of a knife

Cutting through the skin

I was of it so full, rife

And now look at it so thin

♥♥♥♥♥♥♥

As they cut it I wake with a start

“Please”, I beg in agony

“Give me back that old sad heart”

Back to sleep they put me

♥♥♥♥♥♥♥ 

It is only in my sleep that I fight

Screeching sounds as they polish

Under that horrid glaring light

My new heart to best finish

♥♥♥♥♥♥♥

Flailing I gasp for help

But on they go inserting

My voice down to a yelp

This alien into me reaching

♥♥♥♥♥♥♥ 

In agony I yell again reeling

“I want it back my old heart”

“Don’t you want it the healing?”

They snap at me, “You stupid tart!”

♥♥♥♥♥♥♥ 

“I will be good I will not waste it please”

My tears pour as I beg and pray

“I will never give it to another tease

Just don’t take my old heart away!”

♥♥♥♥♥♥♥ 

I read on their face their dire contempt

But on I plead with this new hope

Knees scraped, eyes glazed, hair unkempt

Without my heart I cannot cope

 ♥♥♥♥♥♥♥

“Here you go pathetic fool

You will never learn your lesson!”

I run groping for it lost in a pool

Of blood, its touch is like heaven

♥♥♥♥♥♥♥ 

Back I insert it, shredded waning

Excruciating pain ” it is not weak!”

I feel it pulsing with what’s remaining

In time again, it will be back to its peak

 ♥♥♥♥♥♥♥

http://www.youtube.com/watch?v=B3vvFT2K62k

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