Le 19 juillet 2010
Epave sans port ni un lointain rivage
Au bien triste et perpétuel voyage
Je suis acculée, damnée, condamnée
Sans jamais goûter, ni espoir, ni paix
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Le soleil écorche ma peau morte
Ce qui ne me tue pas me rend forte
Et pourtant je meurs encore et encore
Glauque nuit suivie de triste aurore
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Isolée dans cette solitaire contrée
Vagues infinies de sable font ma marée
Dune après dune, j’escalade en vain
Cherchant un cœur solitaire tel le mien
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Marins et princes ont frappé à ma porte
Délirante bande, joyeuse cohorte
Ensemble nous avons chanté les refrains
Des doux élixirs de nos lendemains
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La mélancolie me dicte bien des vers
Je vie ma vie absurde à l’envers
Tristesse d’abord, puis la joie qui s’avance
Je prends, je mélange et je recommence
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Tu te trouves une tristesse, Emmanuel
Pourtant le destin ne t’est pas cruel
Tu distilles tes mots comme pour tes désirs
Voguant, recherchant de lointains plaisirs
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Vous êtes un, je compte deux, l’esprit s’embrouille
J’examine encore la fraternelle bouille
Un vous êtes, pourtant deux, êtres semblables
De quoi perdre mon esprit raisonnable
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Prose monotone, encore et toujours prose
L’heure n’est plus aux cactus, elle est aux roses
Savant mélange de souffrance, de gaieté
L’esprit vagabonde d’hiver en été
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Subtile fusion d’amour et d’amitié
Prince déchu, ténébreux, viens par pitié
Mon cœur aride balance sa flamme
Vise, tire et pourtant rate encore, quel drame !
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Sans relâche, moi, éternelle amoureuse
Cherchant à meubler enfin ma vie creuse
Je vis une nuit de paix, le doux oubli
Vider, recommencer une nouvelle vie